Un véhicule immatriculé en 2025 affichant 122 g/km de CO₂ sera soumis à une taxe de 190 euros, contre 50 euros l’année précédente. Certaines motorisations hybrides rechargeables ne sont plus éligibles à l’exonération, alors qu’une dérogation subsiste pour les familles nombreuses sous conditions strictes.
Les entreprises, quant à elles, doivent composer avec des règles spécifiques et un plafond de 60 000 euros, susceptible d’évoluer selon le contexte budgétaire. Les modalités de calcul, modifiées chaque année, intègrent désormais de nouveaux seuils et des critères d’application élargis, impactant l’ensemble du marché automobile.
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Le malus écologique 2025 : ce qui change pour les automobilistes
Le malus écologique 2025 ne fait pas dans la demi-mesure. L’administration a resserré l’étau : désormais, le malus s’applique à partir de 118 g/km de CO₂, alors que l’an dernier, il fallait atteindre 123 g/km pour être concerné. Toute première immatriculation en France d’un véhicule neuf, y compris certains utilitaires transformés en voitures particulières, est soumise à cette nouvelle règle. Même les véhicules d’occasion importés, pour peu qu’ils soient mis en circulation pour la première fois en 2025, n’échappent pas au dispositif.
Le barème, lui, s’étale davantage et grimpe rapidement : à 118 g/km, la note débute à 50 euros mais, dès 122 g/km, elle atteint déjà 190 euros. Au-delà, l’addition devient salée. À 150 g/km, le malus écologique se chiffre déjà en milliers d’euros. Le plafond reste fixé à 60 000 euros, une cible claire pour les modèles particulièrement polluants. Les propriétaires de véhicules puissants ou gourmands en carburant ont tout intérêt à anticiper.
Voici les principaux changements à intégrer pour 2025 :
- Le bonus écologique est réservé aux véhicules électriques et à hydrogène. Les hybrides rechargeables voient leur avantage disparaître progressivement.
- Les familles nombreuses peuvent, sous conditions strictes, bénéficier d’une réduction de la taxe à partir du troisième enfant.
- L’application du malus écologique s’étend aux véhicules importés, selon leur score environnemental et les émissions mesurées.
Désormais, l’accès aux aides et exonérations s’appuie sur le score environnemental du véhicule. Les professionnels, gestionnaires de flottes et entreprises sont amenés à réviser leur politique d’achat. La modification du barème a des répercussions concrètes : la valeur de revente des voitures malussées s’en ressent, que ce soit sur le marché du neuf ou de l’occasion. Impossible de faire l’impasse sur ces nouveaux paramètres lors de l’achat d’une voiture.
Comment s’applique le barème du malus cette année ?
En 2025, le barème du malus écologique entre en jeu dès 118 g/km de CO₂. Chaque gramme supplémentaire fait grimper la taxe, selon une grille précise : à 118 g/km, la taxe débute à 50 euros ; pour les émissions les plus élevées, la facture peut atteindre 60 000 euros. Les véhicules hybrides rechargeables restent relativement épargnés, à condition de ne pas dépasser 50 g/km. Les voitures électriques et à hydrogène continuent, elles, de ne pas être concernées.
À chaque première immatriculation, ce malus s’ajoute au prix de la carte grise. Une réduction reste possible pour les familles nombreuses, dès le troisième enfant, à condition de fournir tous les justificatifs nécessaires. Pour les modèles lourds non électrifiés ou non accessibles en fauteuil roulant, il faut parfois ajouter le malus poids, qui se déclenche dès 1 600 kg à vide.
| Catégorie | Seuil | Montant |
|---|---|---|
| 118 g/km | Déclenchement | 50 € |
| 150 g/km | Barème médian | Plusieurs milliers d’€ |
| > 194 g/km | Plafond | 60 000 € |
La puissance fiscale du véhicule, mesurée en chevaux, ne joue pas dans le calcul direct du malus CO₂. Elle intervient cependant lors de l’établissement du tarif de la carte grise, et parfois sur le montant de l’assurance. Les véhicules d’occasion importés, immatriculés pour la première fois en France en 2025, sont aussi soumis à cette taxe. Attention lors de l’achat : un seul gramme d’excès peut faire bondir le montant à régler.
Calculer le montant de votre malus : étapes et exemples concrets
Pour connaître le montant de votre malus, commencez par vérifier le taux d’émissions de CO₂ de votre voiture. Cette information se trouve sur le certificat de conformité, la fiche technique du constructeur ou, pour une occasion récente, dans l’annonce du vendeur. Le calcul du malus écologique 2025 repose uniquement sur cette donnée, exprimée en g/km.
Puis, identifiez la tranche correspondante dans le barème officiel. Dès 118 g/km, chaque gramme supplémentaire alourdit la note. Le simulateur malus de l’Ademe ou la grille du service public permettent de connaître précisément le montant à régler. Ce barème s’applique à tous les véhicules neufs et à toute première immatriculation, y compris pour une voiture importée.
Voici deux cas concrets pour illustrer le calcul :
- Exemple 1 : une berline essence neuve homologuée à 130 g/km de CO₂ : le malus s’élève à 330 €.
- Exemple 2 : un SUV affichant 158 g/km de CO₂ lors de sa première immatriculation : la taxe grimpe à 2 049 €.
Certains profils bénéficient d’une réduction de la taxe, notamment les familles nombreuses (au moins trois enfants à charge). Il faut toutefois présenter les documents requis lors de la demande de carte grise.
N’oubliez pas non plus le malus poids si votre véhicule dépasse 1 600 kg à vide : il s’ajoute au malus CO₂, sauf pour les hybrides rechargeables ou les voitures dotées d’une homologation particulière.
Le montant total à régler figure sur la carte grise, incluant la taxe régionale, la redevance d’acheminement et, le cas échéant, le malus écologique.
Exemptions et cas particuliers : professionnels, entreprises et situations spécifiques
Le malus écologique 2025 ne s’applique pas sans discernement. Certaines catégories de véhicules et profils en sont totalement exemptés ou profitent d’un dispositif adapté. Les véhicules électriques et à hydrogène, qu’ils soient berlines, utilitaires ou SUV, restent hors champ : aucune émission de CO₂ à l’échappement, pas de taxe, que l’acquéreur soit particulier ou entreprise.
Pour les entreprises, tout dépend du type de véhicule. Les camionnettes et véhicules utilitaires légers utilisés pour le transport de marchandises ne sont pas concernés. Même traitement pour le véhicule de société non affecté au transport de personnes. À l’inverse, les voitures particulières destinées à la location ou à intégrer une flotte d’entreprise restent soumises au barème général.
Certaines situations individuelles ouvrent droit à une exonération du malus. Sont concernés : les véhicules accessibles en fauteuil roulant, ou achetés par une personne détentrice d’une carte mobilité inclusion ou d’une carte d’invalidité militaire. Il faut présenter les justificatifs au moment de l’immatriculation pour bénéficier de l’exemption. Les règles varient aussi selon les territoires d’outre-mer : la Guyane ou la Polynésie française accordent parfois des exonérations partielles ou totales.
Voici quelques cas où l’exonération ou la réduction de malus s’applique :
- Certains véhicules objets d’une réception communautaire en petite série, sous réserve de respecter les conditions prévues.
- Les TPE et PME actives dans le transport ou les services publics peuvent, selon la nature de leur flotte et le type d’homologation, prétendre à une réduction ou une exonération.
Gestionnaires de flottes, acheteurs publics, professionnels : chaque dossier mérite une vérification attentive, tant les critères d’exonération sont nombreux et très précis. S’assurer de la conformité du dossier avant l’achat, c’est éviter les mauvaises surprises lors de l’immatriculation. Pour cette année, il faudra composer avec un malus qui se veut plus strict, plus large et plus rapide à sanctionner. Reste à chacun de trouver la voie la plus adaptée entre fiscalité, écologie et mobilité.


