Permis moto 750 cm3 : comment l’obtenir en France ?

Un conducteur titulaire du permis A2 ne peut pas laussi conduire une moto de 750 cm³ développant plus de 47,5 chevaux, même si la cylindrée ne fait l’objet d’aucune limite explicite dans la réglementation. Seule la puissance maximale compte.L’obtention d’un permis A1 ou A2 implique des conditions d’âge, de formation théorique et pratique, ainsi que des examens spécifiques. Les démarches administratives varient selon la catégorie de permis visée. Les différences entre ces deux permis conduisent à des choix précis pour l’accès aux deux-roues de moyenne ou grosse cylindrée.

Permis A1 et A2 : quelles différences pour les motos et scooters ?

La distinction entre permis moto catégorie A1 et A2 trace des frontières claires dans l’univers des deux-roues sur le territoire français. Le permis A1 s’adresse aux jeunes de 16 ans ou plus, qui peuvent alors rouler en moto ou scooter de 125 cm³ à condition que la puissance reste sous le seuil des 11 kW (15 chevaux) et que le rapport poids/puissance ne dépasse pas 0,1 kW/kg. Ces modèles s’imposent en milieu urbain et pour les trajets courts, avec une conduite accessible et économique qui séduit ceux qui font le choix de la mobilité légère.

Avec le permis moto catégorie A2, franchir la barre des 18 ans ouvre plus largement le champ des possibles. Jusqu’à 35 kW (47,5 chevaux) sont autorisés, à condition de ne pas dépasser un rapport de 0,2 kW/kg. Ici, aucune restriction explicite liée à la cylindrée : une 750 cm³ est donc envisageable dès lors que la puissance tombe sous le cap du bridage imposé. Les grandes marques ne s’y trompent pas et multiplient les déclinaisons compatibles, notamment celles qui maintiennent leur ADN sportif ou routier tout en respectant le cadre réglementaire.

L’approche pédagogique diffère elle aussi. Accéder au permis A2 suppose une maîtrise technique plus poussée, validée par l’examen. Deux ans de patience, suivis d’une formation complémentaire, permettent ensuite de réclamer le permis A sans limites. Avant de vous décider, ne négligez ni la fiche technique, ni le ressenti au guidon, c’est la catégorie du permis qui ouvre (ou ferme) les portes chez le concessionnaire.

Les motos et scooters accessibles avec chaque permis

L’éventail de motos et scooters disponibles dépend entièrement du permis en poche. Voici l’essentiel pour s’y retrouver parmi l’offre des constructeurs.

Permis A1 : l’entrée en matière

Les types de véhicules accessibles avec un permis A1 couvrent notamment ces segments :

  • Motos 125 cm³ : elles conviennent parfaitement pour circuler en ville ou sur des trajets périurbains. Grâce à leur légèreté et leur puissance contenue, elles rassurent et offrent une conduite confortable aux débutants. La version scooter automatique complète ce créneau sur l’argument de la praticité.
  • Boîte automatique ou manuelle : selon ses habitudes ou son envie, chacun peut opter pour un passage de vitesses traditionnel ou préférer la simplicité de l’automatique.

Permis A2 : la montée en gamme

Dès 18 ans avec le permis A2, la gamme de machines autorisées s’élargit nettement :

  • Motos jusqu’à 35 kW : il n’y a plus de barrière sur la cylindrée, tant que la puissance et le rapport poids/puissance restent dans les clous. La plupart des roadsters, trails et sportives de 650 à 750 cm³ existent aujourd’hui en version bridée, qu’on retrouve par exemple du côté des best-sellers des grandes marques généralistes.
  • Scooters GT : certains modèles de grand gabarit, bridés à 35 kW, misent sur le confort et la polyvalence pour aborder trajets quotidiens et autoroutes sans complexe.

Pensée centrale à retenir : la puissance, et non la cylindrée, tient le premier rôle dans le choix. Pour une 750 cm³, seul le bridage conforme au permis A2 importe. Côté constructeurs, la plupart anticipent la demande et adaptent leur catalogue, histoire de couvrir tous les profils, qu’il s’agisse d’un apprenti conducteur ou d’un motard plus chevronné qui découvre la grosse cylindrée.

Quelles étapes pour obtenir le permis moto adapté à vos besoins ?

Tout commence par l’inscription dans une moto-école qui délivre la formation adaptée. Faites le tour des établissements : pédagogie, diversité des motos, organisation du planning, expérience des formateurs… tout pèse dans la balance. Les statistiques de réussite aux épreuves “plateau” ou “circulation” donnent également de bonnes indications pour orienter son choix.

Avant de passer à la pratique, la règle impose de valider d’abord l’épreuve théorique moto (ETM). Spécifique à la conduite deux-roues, ce test invite à réviser la signalisation, les particularités de la route à moto ou scooter, la gestion des risques. Une fois cette étape franchie, l’apprentissage terrain prend le relais.

Le parcours de formation est structuré autour de deux volets incontournables :

  • Le plateau : ce module met à l’épreuve la technique à basse ou moyenne vitesse, le maniement précis, l’anticipation. Chaque écart ou approximation est sanctionné.
  • La circulation : immersion grandeur nature sur route, où l’on apprend à évoluer dans la circulation, à lire le trafic, à anticiper les dangers concrets du quotidien.

Comptez généralement au moins 20 heures de formation pour décrocher le permis A2, même si le volume peut bouger en fonction de l’expérience de base. Les moins de 26 ans peuvent profiter du dispositif “permis à 1 euro par jour”. Une fois l’examen réussi, la demande de permis s’effectue en ligne ; une attestation provisoire permet de prendre la route sans attendre la carte officielle.

Homme ajustant son casque à côté d

Ressources pratiques et conseils pour réussir votre démarche

L’accès au permis moto 750 cm3 en France exige de la préparation, mais aussi une solide rigueur tout au long du parcours. La sécurité routière est un fil rouge du début à la fin. Prendre le guidon, c’est adopter sans discussion un équipement complet : casque intégral certifié, gants homologués, blouson adapté à la moto, pantalon avec protections, chaussures hautes. Se sentir en sécurité et concentré aide à passer les épreuves, et à rider sereinement par la suite.

Un excès de vitesse, une infraction, et ce sont des points qui s’envolent. Le contrôle de la machine, la lecture permanente de la signalisation, le respect strict des limitations : la moto tolère peu l’improvisation. Pour les plus jeunes, l’attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) reste un passage obligé en cas de naissance post-1988. Les conseils avisés des formateurs ou l’expérience des autres motards en formation valent parfois autant que les meilleures fiches de révision.

Ne laissez rien au hasard côté administratif : création et suivi de dossier en ligne, vérification des délais, anticipation des documents à fournir, là encore, les auto-écoles sérieuses accompagnent à chaque étape, mais mieux vaut conserver un suivi personnel pour éviter les mauvaises surprises.

Lorsque la route s’ouvre enfin, adaptez votre conduite à la puissance et au tempérament de la moto choisie. Savoir manier la boîte de vitesses, sentir l’équilibre, doser son freinage… ces automatismes se construisent avec la pratique. Certaines marques rivalisent d’ingéniosité pour designer des modèles parfaitement adaptés au A2 et à la cylindrée intermédiaire. Votre priorités : progresser régulièrement, anticiper plutôt que subir, une stratégie applicable aux machines comme aux démarches administratives.

Au fil des kilomètres, tout compte : le regard fixé plus loin, le geste précis, la bonne allure au bon moment. Ceux qui apprennent à lire l’asphalte comme un livre ouvert font de la moto bien plus qu’un moyen de transport. Prendre le guidon, c’est s’offrir la liberté et la maîtrise, chaque matin, à chaque nouveau virage.